Le nivellement régulier des repères de marée a deux objectifs. Le premier est de contrôler la référence (valeur zéro) des hauteurs du niveau de la mer des marégraphes de la station (et, par suite, de la conserver). Rappelons que cette référence est locale et arbitraire (choisie conventionnellement). En France, c’est souvent le zéro hydrographique. Le deuxième objectif est de déterminer si le site est localement stable à partir de l’analyse des mesures de nivellement successives entre repères de marée. Ces derniers constituent généralement un réseau de 3 à 10 repères distribués autour du marégraphe. Certains repères sont parfois conçus pour permettre leur observation par techniques de géodésie spatiale, parfois de manière continue (exemple des stations GPS permanentes), ou par gravimétrie absolue. L’analyse des ces observations donne alors une information de stabilité géocentrique.
Il s’agit de mesures de hauteur d’eau effectuées en simultanée au marégraphe et à un dispositif considéré comme étalon, souvent une sonde électrique (sonore ou lumineuse). Lorsque ces mesures sont conduites sur un cycle de marée complet (12h25), elles permettent de construire un diagramme de Van de Casteele. La forme de ce diagramme est très instructive ; elle permet d’évaluer les performances du marégraphe et de déceler des défauts de fonctionnement. Ce type de contrôles est recommandé par la COI/UNESCO (Cf. Manuel 1, 1985). Les travaux de recherche menés récemment par l’équipe SHOM/GRGS et l’université de la Rochelle montrent qu’il faudrait généraliser ce type de contrôle complet aux marégraphes modernes aussi (Cf. Martin Miguez et al.).
Les résultats des mesures de contrôles ’in situ’ sont directement intégrés dans les pages correspondants au marégraphe concerné. Les missions de contrôle font généralement l’objet d’un rapport dans lequel figure le résultat de l’exploitation des mesures d’étalonnage (diagramme de Van de Casteele). Voici un exemple : contrôle du marégraphe de Socoa (Saint Jean-de-Luz) en mai 2007.